Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 11 novembre 2024
Exacerbation du « Nous » versus « Eux » : tenter de contribuer à la résistance nécessaire

Ma présence au salon du livre de Rimouski pour présenter « Notre cerveau à tous les niveaux » a été remplie de belles rencontres avec toutes sortes de gens intéressés par le livre : des profs de bio, philo ou psycho de cégep ou d’université, mais aussi d’intervenant.es du réseau de la santé, de sexologue, de curieux du langage, de prof de danse, de mères de jeunes enfants ou de vendeur chez Volkswagen ! Sans oublier le plaisir que j’ai eu à côtoyer Martin Poirier qui s’occupait à la fois du kiosque de mon éditeur, Écosociété, et de celui de Lux Éditeur, un militant érudit et chaleureux qui avait toujours la bonne suggestion de lecture à proposer aux visiteurs du kiosque (dont il connaissant la moitié par leur prénom !). Le prochain rendez-vous avec le public, comme l’indique le calendrier des événements du site web du livre au bas de sa page d’accueil, sera le mercredi 20 novembre prochain au café les Oubliettes dès 19h dans le cadre d’un événement spécial organisé par l’UPop Montréal. Ce sera un peu comme un « 2e lancement » du livre pour ceux et celles qui n’avaient pas pu venir au lancement du 3 octobre dernier au Sans-Taverne, endroit où début l’histoire de mes rencontres avec mon co-auteur Yvon D. Ranger. En réalité, cette soirée sera un peu différente dans le sens où je ferai un tour d’horizon un peu plus complet du contenu du livre en environ une heure, avec bien sûr une deuxième heure pour en discuter avec vous comme le veut la tradition des cours de l’UPop ! Et, bien entendu, le livre sera disponible sur place.

Comme entre ces deux lancements, le monde a basculé vers des lendemains encore plus incertains (comme s’il n’y avait pas déjà assez de problèmes urgents à s’occuper…), je vous signale la mise en ligne de la dernière séance de ma série de huit donnée à l’université du troisième âge de Repentigny jeudi dernier qui s’intitulait : Mieux comprendre comment fonctionne notre « cerveau-corps » pour améliorer le monde ? Une minuscule graine semée parmi tant d’autres, comme ce beau texte de la  romancière étatsunienne Siri Hustvedt dans le journal français Libération, qui écrit :

« Le langage trumpiste utilise toutes les techniques de propagande nazie recommandées par Goebbels : répétition, simplicité, attrait émotionnel et désignation des ennemis. Il oppose un «nous» pur à un «eux» infect. Les vermines empoisonnent le sang de la nation. Les électeurs peuvent projeter leur misère diffuse sur un Autre, qui les lave de toute responsabilité. La définition de «nous» et «eux» peut changer brusquement, comme le montre la tentative de séduction opérée par Trump auprès des hommes noirs et hispaniques. »

Puis :

« Donald Trump n’a pas été élu uniquement par des bigots zélés. L’atmosphère de malaise grandissant qui a conduit à un second mandat Trump n’est pas propre aux Etats-Unis. L’idéologie néolibérale qui réduit l’être humain à un consommateur isolé, de plus en plus solitaire, et le marché à un dieu tout-puissant ; les inégalités croissantes ; une pandémie mondiale que tout le monde semble vouloir oublier ; les incendies, inondations, tempêtes et vagues de chaleur liées à un climat déréglé ont créé un désir de changement, flou mais puissant, pour quelque chose, n’importe quoi, de différent, qui renvoie tant bien que mal à la croyance que les choses étaient mieux avant. Revenons à un passé glorieux où les œufs étaient moins chers, où seuls les blancs apparaissaient à la télévision, et où les garçons étaient des garçons et les filles étaient des filles. »

Merci à Jérémy pour l’article publié au complet dans les commentaires de sa publication Facebook. Les dangers du « Nous » versus « Eux » et comment les amenuiser (en s’inspirant par exemple des travaux de Robert Sapolsky), de même que les ravages psychologiques des différentes saveurs du capitalisme sont d’ailleurs deux thèmes importants de la 12e rencontre de « Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale » qui essaie de contribuer à cette résistance nécessaire… à tous les niveaux.

Du simple au complexe | Pas de commentaires


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.