Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 20 novembre 2023
Comment le « awe », ce sentiment d’union, contribue à notre bien-être

Avec la triste disparition la semaine dernière des suites d’un cancer de Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys Fringants, plusieurs ont eu l’occasion de se rappeler des moments magiques vécus lors de leurs concerts. De véritables moments de communion comme ça, il n’y a pas que la musique qui peut nous en faire vivre. Ces expériences fugaces d’émerveillement, on en vit souvent dans la nature, que ce soit devant un superbe coucher de soleil, en regardant la voûte étoilée en camping ou au sommet d’une montagne. Ou encore avec l’aide de certaines molécules psychoactives, comme celles des champignons magiques et autres substances psychédéliques. La question se pose alors de savoir comment ces expériences où l’on a l’impression de faire partie d’un grand tout peuvent survenir en nous.

En anglais, ils ont un mot qui décris très exactement cette sensation : c’est le mot « awe », comme dans « awesome ». C’est comme un mix d’admiration et d’étonnement, mélangé à un peu de crainte, de révérence et de respect. Et c’est ce curieux mélange qu’un article publié dans Perspectives on Psychological Science en août 2022 essaie de mieux comprendre. En particulier en explorant le « Awe as a Pathway to Mental and Physical Health ». Autrement dit, comment cette émotion de “awe” contribue à notre bien-être mental et physique.

Et pour ça, ils ont identifié cinq processus qui y contribuent, soit : des changement neurophysiologiques (comme la baisse d’activité du système nerveux sympathique lié à l’action, une augmentation de l’hormone ocytocine ou une réduction de l’inflammation), une diminution de l’attention à notre « moi », une augmentation de nos attitudes prosociales (coopération, partage, etc.), un plus grand sentiment de faire partie d’un grand réseau social, et l’impression que notre vie a plus de sens à travers des liens qu’on discerne mieux.

Et c’est en utilisant ces critères qu’ils proposent des pistes pour mieux comprendre comment ces expériences sont grandement bénéfiques à notre corps-cerveau qui forme un tout inextricablement lié. C’est d’ailleurs pour préparer une conférence sur ce sujet que je donne demain que je vais vous laisser. Et bien sûr pour continuer à travers tout ça mon travail sur le livre, en particulier sa fin qui parle exactement de ça…

Au coeur de la mémoire | Pas de commentaires


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.