Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 26 novembre 2018
La sieste aidera votre jeune enfant à consolider ses apprentissages… s’il n’est pas trisomique

On ne passerait pas environ le tiers de notre vie à être couché immobile et inconscient, bref à dormir, si cela ne nous était pas grandement bénéfique. Et de fait, on commence à comprendre les nombreux bienfaits du sommeil pour l’organisme, et en particulier pour le cerveau. Cela va de l’élimination accrue des déchets comme la protéine bêta-amyloïde, à la diminution de surface des synapses augmentée par les innombrables stimulations de la journée (un « reset » nécessaire des connexions neuronales de l’ordre de 20%). L’un des effets positif du sommeil les plus étudiés est sans doute la consolidation des apprentissages significatifs qu’il favorise dans certains réseaux de neurones (qui eux vont donc conserver l’augmentation d’efficacité acquise durant la journée).

C’est cette contribution du sommeil à la consolidation des apprentissages qui vient d’être une fois de plus confirmée dans une étude faite sur les tous jeunes enfants (de 2 à 4 ans environ). (suite…)

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lundi, 19 novembre 2018
Des facultés cognitives utiles aux échecs… et dans la vie

Si vous êtes un amateur d’échecs comme moi, ou à plus forte raison un joueur ou une joueuse intermédiaire ou expert.e, vous êtes peut-être en retard sur votre journée de travail parce que vous regardez la 8e partie en cours (sur 12) du championnat mondial des échecs opposant le champion en titre depuis 2013, le norvégien Magnus Carlsen à l’aspirant américain Fabiano Caruana, numéro deux mondial. Mais contrairement à vous peut-être, j’ai la chance, grâce à mon métier de blogueur sur les sciences cognitives, de transformer ma procrastination matinale en « temps de réflexion » pour mon billet d’aujourd’hui. Les ruses de l’esprit humain vont bien au-delà de l’échiquier…

Après uniquement des parties nulles à date (donc 7!), que nous réserve cette 8e rencontre ou pendant en général 4 à 5 heures (7 heures pour la première!) deux êtres humains sont assis l’un devant l’autre et font essentiellement que… penser. En langage des sciences cognitives (puisqu’il faut bien en parler un peu ici pour justifier ma procrastination), on pourrait dire que leur cerveau fait du « offline » pendant l’immense majorité du temps où ils réfléchissent, et du « online » quand ils finissent par bouger de temps en temps leurs pièces. Mais au fait, qu’entend-t-on au juste par « réfléchir » quand on joue aux échecs ? Quels sont les mécanismes cognitifs ou mentaux qui sont alors sollicités ? (suite…)

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lundi, 12 novembre 2018
La petite et la grande histoire des neurosciences

Je vous propose cette semaine deux lectures possibles de l’histoire des neurosciences : celle que j’appellerais « la petite » et l’autre, moins évidente mais peut-être plus enivrante, celle de « la grande ».

Un bel exemple de la petite histoire des neurosciences nous est donné par une initiative des étudiant.es gradué.es de l’université de la Colombie-Britannique et de l’université de Calgary, toutes deux de l’ouest canadien. Intitulé « Neuroscience Through the Ages Online Interactive Timeline« , il s’agit d’un site web où l’on peut naviguer une ligne du temps verticale où différentes figures marquantes de l’histoire des neurosciences sont illustrées par un dessin de style bande-dessinée. Et de fait, quand on clique sur l’une des images, on accède à une courte BD de quelques images chacune résumant la contribution scientifique de la personne en question. (suite…)

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lundi, 5 novembre 2018
Les effets concrets et troublants des discours haineux sur le cerveau

À la veille des élections de mi-mandat aux États-Unis, on peut se poser plusieurs questions, dont les deux suivantes. D’abord comment se fait-il que Donald Trump, diagnostiqué «narcissique malin» par un psychothérapeute de renom, et donc «dangereusement malade mentalement et incapable d’être président avec ce tempérament», le soit encore deux ans après son élection ? Question difficile qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et que je n’aborderai pas ici pour me concentrer sur la seconde question : dans quelle mesure les propos haineux qu’il distille régulièrement dans ses discours ou dans les médias sociaux ont-ils des effets néfastes sur le cerveau et le comportement des gens ?

On sait encore bien peu de choses sur cet organe d’une complexité vertigineuse qu’est le cerveau humain. Mais les sciences cognitives, qui tentent d’établir des ponts entre différentes disciplines comme les neurosciences et la psychologie sociale, permettent aujourd’hui d’apporter des éléments de réponse à ce genre de question. Et le verdict est plutôt sans appel : loin de n’être que de simples effets de rhétorique pour gagner des votes, les propos haineux d’une personne en position de pouvoir amènent les gens à s’éloigner de leur humanité. (suite…)

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