Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 18 décembre 2023
Le cerveau n’est pas une navette spatiale et la vulnérabilité doit être au coeur de la science

On a porté à mon attention deux choses ces derniers jours (merci Jérémy et Jean-Pierre) qui m’ont inspiré ce billet à saveur un peu épistémologique, histoire de vous donner un peu de « nourriture pour l’esprit » à l’approche de la relâche du temps des Fêtes. La première est une impressionnante carte de la circuiterie cérébrale qui aspire, un peu comme celles des biochimistes avec le métabolisme cellulaire, à représenter la connectivité cérébrale inspirée des données neuro-anatomiques actuelles. Et la seconde est une réflexion du neuroscientifique Alex Gomez-Marin qui revient sur l’article publié il y a quelques mois par une centaine de scientifique accusant la théorie intégrée de l’information sur la conscience humaine d’être rien de moins que de la « pseudoscience ». C’est, en fait, un vibrant plaidoyer pour une science pluraliste qui doit demeurer ouverte à des approches qui s’écartent de la science « normale ». Simplement parce que c’est son essence et que c’est toujours comme ça qu’elle a progressé. (suite…)

Au coeur de la mémoire | Pas de commentaires


lundi, 11 décembre 2023
Journal de bord de Notre cerveau à tous les niveaux: abolir la pub qui conditionne nos cerveaux et détruit la planète

À l’approche du temps des Fêtes et de l’orgie de consommation annuelle qui l’accompagne, la campagne « Épargnons nos ressources », de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) lancée en France un peu avant le Vendredi fou a généré tout un débat. Dans quatre publicités, on voit en effet un « dévendeur » suggérant aux gens de ne pas acheter un produit neuf mais plutôt de réparer ceux que l’on possède déjà, de louer, d’acheter des choses usagées ou de ne rien acheter du tout. Il n’en fallait pas plus pour que les représentants de l’industrie et du commerce, de même que le ministre de l’Économie, fustige la campagne et évoquent même des « mesures légales » pour la faire taire ! Que nous révèle cette histoire sur le monde dans lequel nous vivons ? Et qu’a-t-elle à dire sur les mécanismes de conditionnement qui sont à l’œuvre ici ? Voilà deux questions que je voudrais aborder aujourd’hui en relation avec l’écriture de mon livre. (suite…)

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lundi, 4 décembre 2023
Notre gros cerveau entraîne une naissance prématurée et bien d’autres conséquences

J’écoutais vendredi dernier l’émission de radio Moteur de recherche en faisant la vaisselle et un segment qui parlait du cerveau a attiré mon attention. La question posée était pourquoi l’être humain donne-t-il naissance à des bébés aussi vulnérables? Je ne fus pas surpris d’entendre le chroniqueur évoquer comme explication la descente du bassin et l’étroitesse du canal pelvien que la bipédie a amené chez notre espèce, faisant en sorte que le bébé humain, avec son gros cerveau, doit sortir prématurément, pour ainsi dire. D’où cette vulnérabilité qui découle de ce qu’on appelle la néoténie, le fait de naître et de conserver des caractéristiques immatures. Mais je fus davantage surpris de l’entendre dire que cette hypothèse était remise en question au profit d’une autre mettant l’accent sur le coût énergétique élevé du développement du cerveau. (suite…)

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