Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 19 décembre 2022
Journal de bord de notre cerveau à tous les niveaux : une approche intégrative de la psychiatrie inspirée de l’énaction

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Pour ce dernier billet de 2022, on termine l’année avec le « journal de bord » de mon livre inspiré par son dernier chapitre, le douzième. Un journal, je vous le rappelle,  commencé en janvier dernier dans la foulée du 20e anniversaire du Cerveau à tous les niveaux et qui donne un aperçu de l’avancement d’un livre commencé au printemps 2020, suite à la perte de mes contrats de conférencier à cause de la pandémie. Donc après les chapitres un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix et onze, voici une petite réflexion en lien à la fois avec l’une des nombreuses thématiques de mon douzième chapitre, et à la fois avec le billet de la semaine dernière intitulé : « La baisse du taux de sérotonine comme cause de la dépression : la fin d’un paradigme?« . Ce chapitre 12 essaie, entre autres, de suggérer de meilleures alternatives au niveau de nos institutions politiques, scientifiques et, dans le cas qui nous intéresse ici, médicales. En allant par exemple vers un changement de paradigme souhaitable en médecine qui nous ferait passer d’une approche réductionniste et interventionniste à une approche préventive et intégrative centrée sur la personne, particulièrement en ce qui concerne les troubles psychiatriques. (suite…)

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lundi, 12 décembre 2022
La baisse du taux de sérotonine comme cause de la dépression : la fin d’un paradigme?

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En juillet dernier paraissait dans la revue Nature une vaste revue des études portant sur la théorie voulant que la dépression soit causée par la baisse des taux d’un neurotransmetteur cérébral, la sérotonine. Depuis la fin des années 1960, et par la suite avec l’introduction de molécules aux effets dits « antidépresseurs » comme la fluoxétine (Prozac) à la fin des années 1980, l’idée que c’est le manque de sérotonine dans le cerveau qui causerait la dépression a fait son chemin jusqu’à être considéré presque comme un fait avéré, tant dans la communauté médicale que dans le grand public. D’où la belle unanimité envers la demande de ces antidépresseurs qui ont fait la fortune des compagnies pharmaceutiques qui les produisent. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que ce n’était pas si simple, que les effets positifs de ces molécules contre la dépression n’étaient pas si clairs, et que les marqueurs biologiques relatifs à la sérotonine (niveaux du neurotransmetteur, de ses récepteurs, de ses pompes à recapture, etc.) n’étaient peut-être même pas vraiment distinguables entre un cerveau en dépression et un cerveau qui ne l’est pas ! C’est en tout cas la conclusion à laquelle en arrive cette revue de grande envergure animée par six scientifiques travaillant en psychiatrie moléculaire dont la première et le dernier auteur, Joanna Moncrieff et Mark A. Horowitz ont senti le besoin de vulgariser leurs conclusions dans le magazine en ligne The Conversation. Comme je ne saurais évidemment mieux faire qu’eux pour rendre accessible leur vaste étude, je vous en offre cette semaine une traduction libre et abrégée. Si vous lisez l’anglais, la lecture de l’article original intitulé Depression is probably not caused by a chemical imbalance in the brain – new study est bien sûr préférable. Et la semaine prochaine, je vous reviendrai avec le journal de bord #12 de mon livre avec un exemple d’une autre voie possible pour aborder les troubles psychiatriques. (suite…)

Le corps en mouvement | Pas de commentaires


lundi, 5 décembre 2022
La révolte de certains jeunes contre leur téléphone cellulaire !

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Selon un sondage de 2019, un peu plus de la moitié des enfants américains ont un téléphone cellulaire dès l’âge de 11 ans et 84 % en ont un quelques années plus tard, à l’adolescence. Et la moitié de ceux-là s’estiment dépendants à leur téléphone ! Récemment, un jeune dont le téléphone était en réparation pour quelque jour me disait ressentir comme un vide en dedans. Un vide que son téléphone venait habituellement combler à chaque instant dans ses journées. Ce sont des jeunes qui ont fait ce dur constat qui ont fondé à Brooklyn, aux États-Unis, le Luddite Club pour se sevrer de cette dépendance. Une sorte de mélange entre les alcooliques anonymes et le mouvement des « casseurs de machines » mené par l’ouvrier Ned Ludd et qui s’opposaient en Angleterre au début du XIXe siècle aux conséquences néfastes du capitalisme industriel. Un mouvement inspirant contre une technologie dont on ne se méfie pas assez des effets pervers, dont la forte dépendance qu’elle peut créer. (suite…)

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