mercredi, 8 mars 2017
Des BD qui parlent de science
C’est la semaine de relâche de fiston et j’étais dans un chalet en début de semaine d’où le petit retard de publication de ce billet. Dans ledit chalet, quelqu’un avait apporté une BD intitulée Ping-pong de l’auteure et blogueuse québécoise Zviane. Je n’ai pas eu le temps de toute la lire, mais ça parlait avec assez de rigueur de sujets comme la créativité, la musique et même parfois de la mémoire, de la perception ou de l’action… Bref, c’était pas loin des sciences cognitives et c’était surtout par moment très drôle.
Alors comme la semaine est déjà bien entamée, je me contenterai d’une petite rubrique BD plus légère cette semaine, inspirée de la précédente. Donc des BD qui ont rapport avec les neurosciences ou du moins avec la science. Et à tout seigneur tout honneur, quoi de mieux que Neurocomic dont j’ai déjà parlé ici et là, pour lancer le bal ! Non seulement on y apprend plein de choses sur l’histoire des neurosciences au XXe siècle à travers les rencontres (de Cajal à Kandel…) que fait le personnage principal qui est perdu dans une « forêt de neurones ». Mais la fin de l’histoire a un double retournement fort astucieux. Je ne vous en dis pas plus… 😉
J’avais aussi découvert il y a quelques mois le blogue de la bédéiste française Marion Montaigne Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même !). Délicieusement irrévérencieuse, elle n’aborde pas moins des sujets complexe, et même souvent scientifiques pointus comme sa BD sur crispr-cas 9, la nouvelle technique de biologie moléculaire permettant d’éditer avec précision n’importe quel gène. Elle en a par exemple fait une autre sur la reconnaissance des visages et le syndrome de Capgras qui est plutôt bien réussi, même si, à des fins sans doute scénaristiques, elle tombe un peu dans le piège du localisationnisme (attribuer un rôle fonctionnel unique à une région cérébrale particulière, alors que ce sont pratiquement toujours des réseaux de plusieurs régions qui prennent en charge la moindre tâche fonctionnelle). Mais hé, on ne va pas trop s’en plaindre, il y a si peu d’artiste qui se risquent à rendre accessible la science au grand public !
D’ailleurs, Montainge a aussi collaboré à un autre très beau projet, celui de La petite bibliothèque des savoirs (comprendre le monde en BD). Chaque BD (pas un blogue ici, mais un vrai livre) est écrite par un ou une spécialiste du domaine qui est jumelé à un ou une bédéiste qui la met en image. Dans le cas de Marion Montaigne par exemple, elle s’est associée à Jean-Noël Lafargue pour l’ouvrage sur l’intelligence artificielle. Pour la BD sur l’univers, c’est le bédéiste Daniel Casanave qui a dessiné le récit du célèbre astrophysicien Hubert Reeves.
Parlant sciences physiques, je voudrais terminer en rappelant que ce n’est pas d’hier, quand même, que BD et science peuvent faire bon ménage. J’ai retrouvé dans ma bibliothèque mon unique exemplaire de la collection « For Beginners » lancée dès le milieu des années 1970. Le mien c’était Newton For Beginniers (1993) mais il y avait aussi Darwin, Freud, Einstein et même, en ce 8 mars, journée internationale de la femme, Feminism For Beginners !
Du simple au complexe | Comments Closed