Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






mardi, 8 mai 2018
Daniel Glaser : un neuroscientifique qui explique

Je voudrais vous signaler cette semaine une petite mine d’or d’informations bien vulgarisées sur les neurosciences (en anglais seulement, malheureusement). Il s’agit du blogue et du podcast ‘A Neuroscientist Explains’ du Dr. Daniel Glaser, accessible par le site web du journal The Guardian.

Glaser a un parcours intéressant, celui d’un scientifique qui a toujours accordé une grande d’importance à la diffusion des connaissances à un large public. Il nourrit aussi depuis longtemps un intérêt pour les arts et les approches multidisciplinaires, comme en fait foi le billet que j’avais consacré il y a plusieurs années à l’une de ses études. Celle-ci portait sur l’activation préférentielles de nos neurones miroirs selon que l’on regarde des danses que l’on pratique on non. Glaser est maintenant directeur de la Science Gallery at King’s College London, un organisme qui cherche à tisser des ponts entre les arts, la science et la santé à travers des recherches, des expérimentations et des expositions auxquelles est convié le grand public.

Mais pour en revenir à son blogue, Glaser y écrit sur une base hebdomadaire depuis septembre 2015 de courts billets sur les neurosciences derrière des événements d’actualité ou des phénomènes de la vie courante. Pour leur part ses podcasts, également hebdomadaires et d’une durée d’environ 30 à 40 minutes, sont produits depuis janvier 2017 en collaboration avec Max Sanderson, un producteur audio du Guardian. Ensemble, ils s’inspirent d’un billet de Glaser et interview un.e intervenant.e spécialiste de la question tout en soulevant beaucoup de… questions !

Comme on fait un peu le même boulot, il n’est pas étonnant que l’on retrouve de nombreux sujets semblables abordés dans nos blogues respectifs. Histoire de vous donner quelques exemples de thèmes traités récemment par Glaser dont j’ai aussi déjà parlé dans ce blogue, voici quelques correspondances qui permettent d’enrichir mutuellement nos écrits.

À commencer par son podcast du 9 avril dernier « How we read words » où il interview Cathy Price sur la controverse entre ce que des gens comme Stanislas Dehaene avaient appelé l’aire visuelle de reconnaissance des mots et l’approche de Price beaucoup plus dynamique et moins spécialisée des aires cérébrales.

Le podcast du 19 mars dernier portait pour sa part sur la « Psychology’s replication crisis » en prenant pour exemple l’étude dont on avait déjà parlé ici avec la tasse de café chaud versus celle de thé froid tenue quelques instant qui biaise ensuite notre perception sur le caractère chaleureux ou froid d’une personne.

Il y a aussi des podcasts sur des sujets plus généraux comme le fonctionnement de la « Magnetic resonance imaging » ou imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) dont j’ai moi aussi parlé dans mon site et dans mon blogue (mais l’expert interviewé par Glaser va encore plus loin dans les détails des principes de fonctionnement).

Dans le blogue maintenant, ça va de « How rhythms become a vital part of us », phénomène abordé dans mon thème sur les rythmes circadiens ou à d’autres échelles de temps dans ce billet. À « the magic of everyday perception », l’incontournable contribution des magiciens et pickpocket à notre compréhension de l’attention chez l’humain. En passant par « Why we replenish only some of our cells », sujet fort débattu en ce qui concerne le développement de nouveaux neurones dans le cerveau humain adulte dont j’avais exposé les récents soubresauts il y a quelques semaines à peine

Non classé | Comments Closed


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.