Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 1 octobre 2012
Voies nerveuses et « voies de financement » !

Comme vous l’avez peut-être lu dans la colonne à droite du blogue, des coupures budgétaires aux Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) font en sorte que l’Institut des Neurosciences, Santé Mentale et Toxicomanie (INSMT) cessera de financer le Cerveau à tous les niveaux le 31 mars prochain.

Me voilà donc contraint de m’adonner au jeu palpitant des demandes de subventions. Parallèlement, l’INSMT nous aide à approcher certains organismes qui pourraient être intéressés à prendre la relève du financement de notre site web. Nous demeurons donc confiant de trouver un moyen d’assurer la suite de l’aventure, mais  si jamais il vous venait à l’esprit une source de financement possible pour le Cerveau à tous les niveaux, on serait preneur…

*

Mais pendant ce temps, les projets de recherche excitants en neurosciences, eux, n’arrêtent pas ! En voici trois, brièvement présentés, qui tournent tous autour de la connectivité cérébrale. Ce cerveau « câblé » sera d’ailleurs en vedette dans la prochaine séance de Parlons cerveau, le cours de l’UPop Montréal inspiré du Cerveau à tous les niveaux. Intitulé « Neurones versus hormones », cette séance mettra en perspective le côté « Dr. Jeckyll et Mr. Hyde » de notre cerveau, à la fois richement connecté mais également fait de neuromodulations et de neurohormones qui affectent de manière plus globale le cerveau et le corps tout entier.

*

Le « Human Connectome Project » est pour les neurones ce que le séquençage du génome humain a été pour les gènes : établir une carte de  toutes les connexions neuronales du cerveau humain ! Deux projects distincts partagent le même portail web : le Harvard/MGH-UCLA (qui possède une superbe galerie d’imagerie en tenseur de diffusion, comme l’image de ce billet ci-haut) et le Washington University-University of Minnesota project (dont la section « About the Project » explique très bien les méthodes employées et les étapes à venir).

i_lien Human Connectome

Une étude de l’Université d’Indiana publiée cet été esquisse les grandes lignes d’un réseau de connexions neuronales permettant d’échanger une grande quantité d’information par rapport aux autres voies nerveuses du cerveau. Appelé le « rich club », ce réseau évoque celui de nos autoroutes ou encore les grandes artères de circulation dans nos villes : elles sont coûteuses mais permettent de franchir plus rapidement de grandes distances qu’en empruntant le réseau de petites rues (ou de voies nerveuses) locales…

i_lien Brain’s highway speeds communication

Le “Blue Brain Project”, dirigé par Henry Markram du Brain and Mind Institute de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, tente de modéliser jusqu’au niveau moléculaire une colonne corticale entière de cerveau de mammifère. Projet pour le moins ambitieux, il commence à apporter des données intéressantes, dont celle-ci sur le développement des connexions entre les cellules nerveuses du cortex. Leur simulation informatique a en effet permis de montrer que ce n’est pas tant des substances chimioattractives émises par un neurone qui incitent un autre neurone à venir s’y connecter (comme lors de la mise en place des voies nerveuses principales durant le développement embryonnaire), mais simplement la forme de l’arbre dendritique de chaque neurone qui, en se déployant, entre littéralement en collision avec les branches des autres neurones et forme des connexions à cet endroit précis. Un moyen qui semble donc encore plus économe, en terme d’instructions nécessaires, que ce qu’on pensait !

i_lien Blue Brain Project Accurately Predicts Connections Between Neurons

Du simple au complexe | Comments Closed


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.