Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






mardi, 22 novembre 2011
Un microprocesseur qui simule une synapse

Du cognitivisme au connexionnnisme, les scientifiques tentent depuis des décennies de modéliser avec les ordinateurs les capacités d’apprentissage du cerveau. Une étape de plus vient d’être franchie par l’équipe de Chi-Sang Poon qui a conçu un microprocesseur d’ordinateur capable de simuler le fonctionnement d’une synapse unique de la région de l’hippocampe du cerveau humain.

L’apprentissage, et la mémoire qui en découle, dépendent en effet de la modification de l’efficacité synaptique dans nos circuits de neurones. Deux paradigmes classiques tentent d’expliquer cette plasticité : celui où c’est la fréquence des influx nerveux du premier neurone qui va déterminer l’amplitude et le type de modification dans le second (augmentation ou diminution d’efficacité); et un second où c’est plutôt la synchronisation de l’activité des deux neurones qui va être cruciale.

Au niveau moléculaire cependant, ils activent tous deux des canaux calciques qui vont mener à la potentialisation ou à la dépression à long terme de la synapse. Le microprocesseur du Dr. Poon, qui fonctionne de manière analogue et non digitale, peut simuler les deux paradigmes expliquant la plasticité synaptique grâce à sa structure qui imite l’activité des différents canaux ioniques de la synapse.

Ce nouveau microprocesseur analogue permet donc d’appréhender avec un niveau de similitude inégalé le comportement des canaux ioniques qui génèrent l’influx nerveux. Il se démarque ainsi des modélisations précédentes basées sur des simulations numériques faites à partir d’équations calculées par des ordinateurs.

Poon et son équipe ont même déjà pu appuyer, grâce à une modélisation de leur microprocesseur, une hypothèse voulant que la dépression à long terme soit produite grâce à la fixation d’endocannabinoïdes (le cannabis (THC) naturel du corps humain) sur des récepteurs présynaptiques !

i_lien New computer chip models the brain by mimicking how neurons communicate
a_lien A biophysically-based neuromorphic model of spike rate- and timing-dependent plasticity

Non classé | Comments Closed


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.