Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

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Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 20 novembre 2023
Comment le « awe », ce sentiment d’union, contribue à notre bien-être

Avec la triste disparition la semaine dernière des suites d’un cancer de Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys Fringants, plusieurs ont eu l’occasion de se rappeler des moments magiques vécus lors de leurs concerts. De véritables moments de communion comme ça, il n’y a pas que la musique qui peut nous en faire vivre. Ces expériences fugaces d’émerveillement, on en vit souvent dans la nature, que ce soit devant un superbe coucher de soleil, en regardant la voûte étoilée en camping ou au sommet d’une montagne. Ou encore avec l’aide de certaines molécules psychoactives, comme celles des champignons magiques et autres substances psychédéliques. La question se pose alors de savoir comment ces expériences où l’on a l’impression de faire partie d’un grand tout peuvent survenir en nous. (suite…)

L'émergence de la conscience | Pas de commentaires


lundi, 25 juillet 2022
Journal de bord de notre cerveau à tous les niveaux : où en est la recherche scientifique sur les émotions ?

Un petit billet estival après quelques semaines de pause sur ce blogue et avant quelques autres semaines de « vacances-travail » pour moi. Le volet « travail » étant évidemment associé à mon livre qui, si tout va bien (je dis bien si tout va bien…), devrait être sur la route de l’impression… l’année prochaine à cette date-ci ! C’est en tout cas ce que prévoit le plan de match fait avec mon éditeur il y a quelques mois. En attendant, beaucoup de travail encore à mettre dessus, en particulier cet été. J’arrive en effet de ma ville natale, St-Hyacinthe, où j’étais samedi pour des « raisons reliées au livre ». Pourquoi ces guillemets et cette évocation un peu floue ? Parce que je ne vous ai pas encore tout dit sur ce livre, sur sa forme surtout, qui sera un peu particulière. Et pour les personnes courageuses qui se tapent la lecture de billets de blogue sur le cerveau en plein été, je me suis dit que je pourrais au moins commencer subtilement à en parler un peu, question créer un petit mystère que je m’amuserai à éclaircir progressivement d’ici la sortie du bouquin ! (suite…)

Que d'émotions! | Pas de commentaires


lundi, 5 octobre 2020
Régulation des émotions ou mémoire de travail: plusieurs régions cérébrales interconnectées

Deux études récentes viennent encore une fois montrer qu’il y a très souvent plus de régions cérébrales d’impliquées dans un phénomène mental que ce que l’on croyait. Car rien n’est isolé dans le cerveau et il n’y a pas de “centre de” quoi que ce soit. C’est plutôt toujours affaire de multiples régions interconnectées qui forment des réseaux au gré des situations et des tâches à effectuer. Et ce qui est intéressant dans ces deux études, c’est que l’on a identifié des connexions fonctionnelles entre deux régions cérébrales avec deux approches différentes : en traçant le trajet des axones de certains neurones, et par des techniques de génétique ayant conduit à l’isolation d’un nouveau récepteur membranaire. (suite…)

Au coeur de la mémoire, Que d'émotions! | Comments Closed


lundi, 25 mars 2019
Le « corps-cerveau » sous toutes ses coutures

Je dis souvent qu’on ne devrait plus prononcer le mot cerveau tout seul, mais toujours de parler du « corps-cerveau ». Car on le sait maintenant hors de tout doute, un cerveau qui perçoit une situation stressante va causer, si la situation persiste, bien du tort au corps qui le porte. Et inversement un cerveau plein d’espoir va en quelque sorte s’auto-tromper au point où le corps qui le porte va aller mieux. On appelle ça l’effet placebo.

De même, juste dans l’actualité neuroscientifique des dernières semaines, on trouve par exemple le communiqué d’une étude intitulé « Heavy Drinking in Teens Causes Lasting Changes in Emotional Center of Brain ». On y explique que les beuveries adolescentes peuvent amener des modifications épigénétiques qui vont altérer l’expression d’un gène produisant une protéine essentielle à la formation de synapses dans l’amygdale cérébrale. Ces anomalies de câblage pouvant plus tard augmenter les risques de divers problèmes psychologiques, incluant bien sûr la dépendance à l’alcool. (suite…)

Que d'émotions! | Comments Closed


mardi, 29 mai 2018
Le sentiment nationaliste inversement proportionnel à la flexibilité cognitive ?

Plusieurs études ont montré par le passé comment certaines caractéristiques émotionnelles particulières pouvaient avoir des effets cognitifs à des niveaux plus élevés, jusqu’à orienter nos choix politiques. Être plus sensibles aux choses dégoûtantes est ainsi corrélé avec le fait d’avoir une posture plus conservatrice au niveau politique ou éthique. De même, être peureux de nature ou même se faire raconter ponctuellement des histoires d’horreurnous tire aussi vers le même pôle conservateur du spectre politique. Plus récemment, le phénomène inverse a même été démontré : induire un sentiment d’invincibilité avec une simple expérience de pensée nous décale cette fois-ci vers le pôle libéral (ou progressiste) du spectre politique.

Même si ces résultats sont de prime abord un peu surprenant, on peut comprendre intuitivement comment des émotions fortes comme le dégoût ou la peur peuvent avoir un effet très large sur notre psychisme. Mais qu’en est-il des processus plus neutre sur le plan émotionnel comme la catégorisation (ou l’analogie / catégorisation) et la flexibilité cognitive ? (suite…)

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