Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






mardi, 26 mai 2020
Connectome et neuromodulation : les deux grands systèmes du cerveau n’en forment qu’un

Il ne reste qu’une seule séance à la série Notre cerveau à tous les niveaux entreprise en octobre dernier en collaboration avec l’UPop Montréal. Elle aura lieu mercredi le 17 juin prochain. Sans entrer encore directement dans le vif des sujets qui y seront abordés, je voudrais vous parler cette semaine d’un article publié à la fin du mois dernier qui intègre énormément de notions abordées jusqu’ici dans ce cours. En réalité, il fait beaucoup plus que ça. Il démontre pour la première fois, du moins in silico (par des modèles informatiques), que deux grands systèmes qui cohabitent au sein de notre cerveau, lorsque couplés ensemble de manière dynamique, peuvent résoudre un problème qui intrigue depuis des décennies : comment les réseaux anatomiques de nos circuits cérébraux (qui sont plastiques mais sur des temps longs), peuvent rendre compte de la palette comportementale extrêmement large et variable d’un être humain à tout moment ? (suite…)

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lundi, 20 août 2018
Se mettre à jour avec « l’École des profs » et faire avancer les neurosciences avec Mozak

Avant d’entrer dans le vif du sujet d’aujourd’hui, j’aimerais dire un mot sur les formations que j’offre à partir de ce site et de ce blogue.  J’ai par exemple eu le plaisir d’en donner une la semaine dernière au cégep de Thetford durant toute une journée. Ces « écoles de profs », comme je les appelle, donnent l’occasion à des profs de biologie, psychologie ou soins infirmiers (comme c’était le cas mercredi dernier, mais parfois aussi des profs de philosophie, sociologie, etc.) de se mettre un peu à jour en ce qui concerne les avancées récentes dans le vaste domaine des sciences cognitives.

J’ai peine à suivre cette effervescence avec mes billets de blogue hebdomadaires, alors imaginez un prof à temps plein avec plusieurs groupes au cégep ! C’est d’ailleurs comme ça que je justifie un peu cette petite « longueur d’avance » que j’essaie de leur faire partager. D’innombrables publications récentes sur l’épigénétique, le réseau du mode par défaut, le concept d’affordance ou de recyclage neuronal ou encore la technique révolutionnaire de l’optognénétique bousculent ainsi les grands paradigmes scientifiques sur lesquels on s’appuyait jusqu’ici pour comprendre la nature humaine. Et cela semble être apprécié si j’en juge par le mélange de ravissement et de doute qui transparaît souvent à la fin de ces journées. La notion d’aire spécialisée dans le cerveau est donc passablement dépassée malgré ce qu’en disent encore certaines monographies de référence (qui ont forcément des années de retard sur ce qui se publie chaque semaine) ? Dix nouvelles questions fascinantes surgissent alors, et bien que notre niveau de confusion augmente, il augmente pour des raisons plus intéressantes et plus importantes, comme le dit une citation que j’aime amener à la fin de ces journées… 😉

Avant d’entrer dans le contenu du billet d’aujourd’hui, j’en profite donc, en ce début de session, pour offrir mes services pour de telles formations. Comme vous pouvez le voir sur ma page de l’École des profs, leur durée et leur contenu sont adaptables selon vos besoins. Et ces formations peuvent aussi s’adresser à d’autres publics que des profs, comme des professionnels de la santé (ostéopathes, éducateurs somatiques, etc.). Avec les petits dons que je reçois pour mes billets de blogue, ces conférences sont devenues mon gagne-pain après que le gouvernement conservateur au pouvoir en 2013 ait décidé de couper le financement qu’obtenait alors Le cerveau à tous les niveaux depuis dix ans. Mais malgré les soucis générés par cet événements, je dois dire que j’adore aujourd’hui rencontrer de « vrais cerveaux » pour échanger avec eux de neurosciences. De là à dire que je remercie Stephen Harper, il n’y a qu’un pas, que j’hésite tout de même à franchir…  ;-P (suite…)

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mardi, 19 décembre 2017
Expliquer la science non pas à trois niveaux de difficulté mais à cinq !

Pour enchaîner avec le billet de la semaine dernière où, parmi les nombreux délires géniaux de Tim Blais, il y en avait un sur « CRISPR-Cas9, je voudrais cette semaine attirer votre attention sur une autre série de vidéos dont un épisode est lui aussi consacré à cette technique révolutionnaire d’édition du matériel génétique.

L’idée de cette série diffusée par le magazine américain Wired depuis quelques mois est de faire expliquer un concept scientifique complexe par un spécialiste du domaine à cinq personnes différentes, de l’enfant de cinq ans au collègue expert lui aussi dans le domaine, en passant par l’adolescent, l’étudiant.e du collège et l’étudiant.e gradué.e ! On assiste donc à la même explication cinq fois, de la plus simple possible avec l’enfant à l’échange de haut niveau avec le collègue expert. (suite…)

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mardi, 3 octobre 2017
Les limites de la cartographie cérébrale

Comme je l’ai présenté ici le 11 septembre dernier, voici le résumé d’un aspect  de mon cours #3 de l’université du troisième âge (UTA) donné hier à St-Bruno et demain à Longueuil.

Ce cours était consacré à toutes les techniques de traçage, de coloration ou d’imagerie cérébrale plus modernes qui permettent de dresser des cartes du cerveau humain. Pourquoi des cartes ? Parce que nos fonctions cognitives émergent de l’interaction entre de nombreuses zones cérébrales souvent assez éloignées les unes des autres dans notre cerveau. Comprendre la carte routière que forment nos différents réseaux cérébraux, ou mieux encore, comprendre quelles sont les routes préférentielles utilisées dans telle ou telle situation, voilà des choses qui peuvent nous en dire beaucoup sur la façon dont parle, pense ou agit.

Or cette entreprise de cartographie se heurte à de nombreux problèmes et a des limitations importantes dues à la complexité de l’objet à cartographier. Je rappellerai donc simplement ici deux problèmes et quelques limites inhérentes au projet de « connectome », c’est-à-dire de l’établissement d’une carte de tous les faisceaux nerveux reliant les neurones entre eux dans un cerveau donné. (suite…)

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lundi, 10 octobre 2016
« La cognition incarnée », séance 6 : La cartographie du connectome humain et ses limites à différentes échelles

Comme à chaque lundi de cet automne, voici un bref aperçu de la prochaine séance du cours sur la « cognition incarnée » que je donnerai mercredi prochain à 18h au local A-1745 du pavillon Hubert-Aquin de l’UQAM.

Après avoir constaté la semaine dernière que des phénomènes oscillatoires rythmiques émergent de l’interaction des populations neuronales dans notre cerveau, nous allons maintenant considérer l’organisation spatiale de ces réseaux de neurones.

Ce n’est pas d’hier qu’on tente de cartographier le cerveau humain. Sans remonter jusqu’à la phrénologie du XIXe siècle, on peut citer les efforts d’un Korbinian Brodmann au début du XXe siècle dont la célèbre carte corticale subdivisée en 52 aires distinctes sert encore de référence en recherche même aujourd’hui. (suite…)

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