Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 15 janvier 2024
Journal de bord de Notre cerveau à tous les niveaux : Ces livres écrits à deux, y compris le mien !

Grosse annonce cette semaine par rapport à mon livre, un peu plus bas dans ce billet. Mais pour y arriver, d’abord un petit détour, pas si anodin… Je vous parlais la semaine dernière de ma relecture de la version 8 du dernier chapitre de mon livre où j’essaie d’intégrer les données de nombreuses disciplines pour essayer de comprendre pourquoi les sociétés humaines ont aujourd’hui les caractéristiques universelles qu’elles ont, et pourquoi cela se manifeste par des conventions culturelles d’une hallucinante diversité. J’y mentionne entre autres les travaux de l’archéologue David Wengrow qui a publié en 2021 un gros livre, The Dawn of Everything, (Au commencement était, en traduction française), avec l’anthropologue David Graeber, malheureusement décédé juste avant la sortie du livre. Pour eux, le récit classique qu’à partir du Néolithique sont apparues les villes, et avec elles la croissance inéluctable des inégalités, est un mythe. Je n’ai pas encore eu le temps de lire ce bouquin, mais j’ai pu écouter David Wengrow en entrevue sur Youtube où il donne de nombreux exemples de données archéologiques pour appuyer leurs idées, par exemple dans la vallée de l’Indus où y’avait des villes mais sans imagerie de rois ni de palais. En Ukraine ou en Moldavie aussi où, durant l’Antiquité, on trouve des traces d’infrastructures capables d’accueillir des milliers de personnes, sans qu’il y ait eu apparemment de gouvernement organisé ou centralisé ! Bref, pour Wengrow et Graeber, d’innombrables petites sociétés égalitaires ont déjà existé. Mais au-delà de cette perspective réjouissante, c’est le fait que ce bouquin a été écrit à deux qui est le véritable sujet de ce billet…

Vous vous souvenez peut-être de cet autre billet publié le 11 septembre dernier qui, outre le fait qu’il soulignait le cinquantenaire jour pour jour du sordide coup d’état d’Augusto Pinochet au Chili, révélait quelques premiers indices sur la forme particulière de mon bouquin. J’y mentionnais la découverte fortuite la veille dans une bouquinerie

« d’un livre sorti en espagnol en 2020 et traduit en français en mai 2023 : « Quand Sapiens raconte la vie à Néandertal », par Juan Luis Arsuaga et Juan José Millás. Arsuaga est un paléoanthropologue de renom, spécialiste de l’étude de l’évolution et Millás un écrivain avec une vingtaine de romans à son actif qui a remporté de nombreux prix, et qui est considéré comme l’un des principaux écrivains contemporains en Espagne. »

Encore un duo d’auteur, donc. Vous commencez peut-être à comprendre ? Eh oui, sans autre fla-fla, je vous annonce aujourd’hui pour bien marquer le début de 2024 (parce qu’il y a toujours bien des limites aux tergiversations…) que :

« j’ai écrit mon livre grâce aux interactions que j’ai eues avec quelqu’un d’autre ! »

Et je précise tout de suite qu’il ne s’agit pas mon éditeur, David Murray, qui a bien sûr constamment bonifié le texte au fil de ses versions avec ses judicieux commentaires. Non, il s’agit vraiment d’un autre individu dont je tairai pour l’instant l’identité, question de faire durer le suspense encore un peu, quand même !  😉

J’ajouterais juste deux petites choses pour l’instant. D’abord loin de moi l’idée de comparer notre livre aux ouvrages des deux illustres duos préalablement cités ici. Cela dit, et d’après ce que j’ai pu lire et entendre sur leur travail à deux, la même stimulante dynamique et le caractère ludique des échanges se retrouve, chez eux comme chez nous, dans le produit final…

I’ll leave it there for now, comme le dit si bien l’expression anglaise parfaitement adaptée à mon fatigant processus de dévoilement progressif d’indices !

De la pensée au langage | Pas de commentaires


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.