Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 12 décembre 2022
La baisse du taux de sérotonine comme cause de la dépression : la fin d’un paradigme?

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En juillet dernier paraissait dans la revue Nature une vaste revue des études portant sur la théorie voulant que la dépression soit causée par la baisse des taux d’un neurotransmetteur cérébral, la sérotonine. Depuis la fin des années 1960, et par la suite avec l’introduction de molécules aux effets dits « antidépresseurs » comme la fluoxétine (Prozac) à la fin des années 1980, l’idée que c’est le manque de sérotonine dans le cerveau qui causerait la dépression a fait son chemin jusqu’à être considéré presque comme un fait avéré, tant dans la communauté médicale que dans le grand public. D’où la belle unanimité envers la demande de ces antidépresseurs qui ont fait la fortune des compagnies pharmaceutiques qui les produisent. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que ce n’était pas si simple, que les effets positifs de ces molécules contre la dépression n’étaient pas si clairs, et que les marqueurs biologiques relatifs à la sérotonine (niveaux du neurotransmetteur, de ses récepteurs, de ses pompes à recapture, etc.) n’étaient peut-être même pas vraiment distinguables entre un cerveau en dépression et un cerveau qui ne l’est pas ! C’est en tout cas la conclusion à laquelle en arrive cette revue de grande envergure animée par six scientifiques travaillant en psychiatrie moléculaire dont la première et le dernier auteur, Joanna Moncrieff et Mark A. Horowitz ont senti le besoin de vulgariser leurs conclusions dans le magazine en ligne The Conversation. Comme je ne saurais évidemment mieux faire qu’eux pour rendre accessible leur vaste étude, je vous en offre cette semaine une traduction libre et abrégée. Si vous lisez l’anglais, la lecture de l’article original intitulé Depression is probably not caused by a chemical imbalance in the brain – new study est bien sûr préférable. Et la semaine prochaine, je vous reviendrai avec le journal de bord #12 de mon livre avec un exemple d’une autre voie possible pour aborder les troubles psychiatriques. (suite…)

Les troubles de l'esprit | Pas de commentaires


lundi, 15 novembre 2021
Les jeunes écopent durement de la pandémie et des mesures sanitaires associées

On sait que la Covid-19 a eu plus d’effets négatifs au niveau économique et au niveau de la santé physique chez les populations au statut socio-économique plus bas. Mais qu’en est-il au niveau de la santé mentale et des habiletés cognitives ? J’en ai déjà parlé ici, mais de plus en plus d’études  commencent à sortir là-dessus. Et comme on pouvait s’y attendre, les résultats ne sont pas joyeux. Ainsi, une étude qui vient tout juste d’être publiée dans la revue PNAS indique que les adolescents vivant dans des familles à statut socio-économique bas et ayant eu à transiger avec la Covid-19 voient leurs aptitudes prosociales diminuer de façon plus marquée que les adolescents provenant de familles plus aisées. (suite…)

Les troubles de l'esprit | Comments Closed


lundi, 5 octobre 2020
Régulation des émotions ou mémoire de travail: plusieurs régions cérébrales interconnectées

Deux études récentes viennent encore une fois montrer qu’il y a très souvent plus de régions cérébrales d’impliquées dans un phénomène mental que ce que l’on croyait. Car rien n’est isolé dans le cerveau et il n’y a pas de “centre de” quoi que ce soit. C’est plutôt toujours affaire de multiples régions interconnectées qui forment des réseaux au gré des situations et des tâches à effectuer. Et ce qui est intéressant dans ces deux études, c’est que l’on a identifié des connexions fonctionnelles entre deux régions cérébrales avec deux approches différentes : en traçant le trajet des axones de certains neurones, et par des techniques de génétique ayant conduit à l’isolation d’un nouveau récepteur membranaire. (suite…)

Au coeur de la mémoire, Que d'émotions! | Comments Closed


lundi, 24 juillet 2017
Une marche en milieu naturel plutôt qu’urbain diminue vos idées noires

Pour ceux et celles qui sont surtout en ville cet été, de gré (en vacances) ou de force (parce que vous n’avez pas trop les moyens d’en sortir…), essayez de marcher un peu chaque jour dans un grand parc (ce qui, encore une fois, n’est pas toujours facile dans les quartiers moins favorisés). Pourquoi ? Parce qu’une énième étude, depuis celle de Roger Ulrich en 1984, vient de confirmer l’effet bénéfique des environnements naturels pour diminuer nos tendances à ruminer des idées noires. C’est ce qui ressort de l’étude de Gregory Bratman et ses collègues intitulée « Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation » qui vient d’être publiée dans la revue PNAS. (suite…)

Le bricolage de l'évolution, Le corps en mouvement | Comments Closed


lundi, 23 février 2015
Trois modèles à revoir en neurosciences

Toute théorie scientifique est constituée de modèles qui permettent de générer des hypothèses vérifiables par l’observation ou l’expérimentation. Ces modèles sont donc sujets à des remises en question si les faits expérimentaux ou les observations ne concordent pas avec ce que prédisent ces modèles. L’actualité récente dans le domaine des neurosciences nous apporte trois exemples de modèles qui vont devoir s’adapter à ce que Kuhn appelait des données « anormales ». (suite…)

De la pensée au langage, Dormir, rêver..., Les troubles de l'esprit | 1 commentaire


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