Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 5 octobre 2015
Si les neurones ne peuvent pas se diviser, comment se fait-il qu’on puisse avoir des cancers du cerveau ?

Mercredi dernier, à l’Université du troisième âge à Valleyfield, je donnais le cours sur la théorie du neurone et tout ce qu’on a découvert depuis les dernières décennies sur les interactions complexes entre les neurones et les cellules gliales de notre cerveau. C’est le cours le où l’on descend le plus bas au niveau moléculaire (jusqu’aux sous-unités du récepteur NMDA, par exemple, dont on sait maintenant qu’elles peuvent se combiner de différentes manières pour modifier la perméabilité du canal…). Ma hantise étant que les gens pensent que finalement « c’est pas si compliqué que ça le cerveau », je me dis toujours lorsque j’ai un public captif pour 8 cours, que mieux vaut leur faire goûter dès le départ à l’incroyable complexité du cerveau, quitte à les perdre un peu. Quand nous abordons plus tard son fonctionnement global en termes de réseaux dynamiques qui oscillent de façon plus ou moins synchronisée (ce qui n’est pas non plus si simple), on est alors plus en mesure de goûter à ce délicieux vertige qui vient en pensant que chacune des 85 milliards de cellules nerveuses et gliales qui produisent ces effets globaux est en soi un monde méconnu d’une complexité à couper le souffle.

Pas étonnant alors que d’excellentes questions surgissent alors dans les cerveaux en face de moi et que je sois bien souvent incapable d’y répondre. Ce fut le cas mercredi dernier avec cette question : si les neurones ne peuvent pas se diviser, comment se fait-il qu’on puisse avoir des cancers du cerveau ? (suite…)

Les troubles de l'esprit | Comments Closed