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Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

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Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






mercredi, 4 juin 2025
Conférence au colloque de l’Association des professeur.es de psychologie du réseau collégial du Québec

Je n’ai pas pu publier de billet lundi parce que je finalisais une présentation de 2h30 qu’on m’avait invité à faire mardi matin au colloque annuel de l’Association des professeur.es de psychologie du réseau collégial du Québec. Pour compenser cette absence (et prouver mes dires !), je me contenterai cette semaine de vous donner le lien vers le pdf de cette conférence inspirée, eh oui encore une fois, de mon livre !

Ah et puis tiens, en guise de « teaser » je vous copie-colle un passage plus écrit de cette présentation qui introduisait la 7e rencontre du livre, celle sur les émotions qui en pose les bases évolutives lointaines en partant d’une petite bactérie qui remonte un gradient de sucrose…

* * *

Le sucrose est une molécule physicochimique. Il n’a pas de statut d’aliment dans l’absolu. Le sucrose en tant qu’aliment est plutôt une caractéristique « relationnelle », liée au métabolisme de la bactérie qui peut l’assimiler et en soutirer de l’énergie.

Le sucrose n’a donc pas de signification ou de valeur comme nourriture en soi, mais seulement du point de vue du corps (et du métabolisme) de la bactérie. La signification et la valeur des choses (valeurs positives ou négatives) ne préexiste donc pas dans le monde physique, elle n’est pas donnée d’avance. Elle dépend du corps d’un organisme particulier, de sa physiologie et des actions qu’il peut poser.

Par conséquent, pour chaque organisme, vivre est un processus créateur de sens.

Autrement dit la matière, lorsqu’elle est organisée d’une certaine manière (en organismes vivants (autopoïèse)), fait émerger la cognition comme sense-making (et non plus comme simple « résolution de problèmes »).

La cognition est ainsi considérée comme quelque chose que possèdent tous les organismes biologiques incarnés et autonomes. C’est la “life-mind continuity thesis” (une position propre à l’énaction de Francisco Varela, Evan Thompson, Ezequiel Di Paolo, etc.).

Du simple au complexe, Que d'émotions! | Pas de commentaires