lundi, 8 septembre 2025
Club de lecture de « Notre cerveau à tous les niveaux »: retour en image du 6e et annonce du 7e !
Il y a une dizaine de jours a eu lieu la 6e rencontre du club de lecture de mon livre au parc Lafontaine, à Montréal. Comme le mois d’avant au mont Royal, on a donc discuté du contenu de la rencontre sur les lieux même où elle se déroule dans le livre avec Yvon. Pour la 6e rencontre portant sur les rythmes cérébraux, l’éveil, le sommeil et le rêve, on s’est donc assis devant la fontaine pour poser les bases théoriques des systèmes dynamiques non linéaires comme le cerveau, puis on s’est déplacé près du petit pont pour explorer les rôles que peut jouer l’activité oscillatoire dans notre cognition, et finalement on est allé près des tennis, toujours comme dans le livre, pour parler du sommeil lent, du sommeil paradoxal, et du phénomène subjectif qu’on appelle le rêve. Par la suite, on est allé au restaurent Robin des Bois au milieu du parc et on a pu, grâce à François Thiffault qui travaille dans le domaine, essayer un casque à d’électroencéphalogramme (EEG) qui nous a permis d’observer les oscillations neuronales de deux participantes du groupe. L’une a même réussi à faire monter et descendre un drone (sur l’écran du téléphone, pas un vrai…) en pensant à des choses plus ou moins relaxantes ! Un exemple de biofeedback, en quelque sorte. On est donc prêt à continuer cette aventure avec la 7e rencontre que j’aimerais vous présenter brièvement aujourd’hui.
Intitulée « Corps et cerveau ne font qu’un : l’origine des émotions » cette rencontre aura lieu le vendredi 26 septembre prochain à 19h à l’édifice Grover, 2065 rue Parthenais, au bureau 411 qui est celui de Écosociété, la maison d’édition du bouquin ! Pourquoi là alors que la rencontre se déroule à St-Hyacinthe dans le livre et que je m’étais promis de faire les clubs de lecture le plus possible aux mêmes endroits que dans le bouquin ? Parce que je me voyais mal prendre l’autobus 200 avec une vingtaine de personnes pour descendre dans ma ville natale et que j’ai trouvé le lien qu’il me fallait grâce l’usine de textile Penman dont je parle dans cette rencontre à propos du stress que mon grand-père y subissait. Ce lien, c’est la bâtisse où travaille mon éditeur qui est, elle aussi, une ancienne usine de textile construite à peu près dans les mêmes années au début du XXe siècle ! Les nombreuses collections d’essais tous plus intéressants les uns que les autres qui tapissent les murs de leur bureau nous feront donc une ambiance parfaite pour discuter de la 7e rencontre de notre ouvrage.
Une rencontre qui vise donc essentiellement deux choses. D’abord démystifier un peu ce que sont nos émotions. Un peu comme la pensée, on a tendance à les considérer comme quelque chose ayant une nature propre qui, en plus de sembler aussi désincarnées, sont souvent capables de prendre littéralement en otage notre rationalité ou nos comportements pour nous amener où elles veulent. Une telle évocation des émotions comme moteur parfois difficilement contrôlable de nos actions n’est pas tout à fait fausse, mais ses origines évolutives très liées à notre survie en font un phénomène au contraire on ne peut plus incarné ! Et c’est ce que je vais essayer de montrer en suivant l’approche pédagogique d’un Jaak Panksepp, auteur de l’ouvrage fondateur « Affective Neuroscience ».
D’autre part, il s’agira de montrer, notamment avec l’exemple du stress, que corps et cerveau sont si inextricablement liés qu’on peut affirmer qu’ils ne font qu’un (d’où mon habitude de parle simplement de corps-cerveau, avec un trait d’union). C’est l’idée que tous les grands systèmes du corps humain (nerveux, hormonal, immunitaire, etc.) se parlent constamment en échangeant des molécules qu’on ne comptent plus tellement il y en a. Juste pour vous donner une petite idée de la richesse de ce qu’on appelle aussi la psycho-neuro-immunologie, je vous laisse avec 4 références trouvées récemment et dont les titres laissent à eux seuls entrevoir toute la richesse et la complexité de ce vaste champ d’étude.
Neural anticipation of virtual infection triggers an immune response (2025)
These findings suggest an integrated neuro–immune reaction in humans toward infection threats, not solely following physical contact but already after breaching the functional boundary of body–environment interaction represented by the peripersonal space.
Found: the dial in the brain that controls the immune system (2024)
Scientists identify the brain cells that regulate inflammation, and pinpoint how they keep tabs on the immune response.
Your brain could be controlling how sick you get — and how you recover (2023)
Scientists are deciphering how the brain choreographs immune responses, hoping to find treatments for a range of diseases.
How the brain senses a flu infection — and orders the body to rest (2023)
Scientists trace the neurons in the throat that detect signs of infection and relay this information to the brain.
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Je termine en mentionnant que le lancement de la session d’automne de l’UPop Montréal (dans le cadre duquel se déroule ces clubs de lecture) aura lieu quelques jours avant cette 7e rencontre, soit le mardi 23 septembre au bar les Sans-Taverne, au Bâtiment 7, au 1900 Le Ber dans le quartier Pointe-St-Charles, à Montréal (métro Charlevoix). Comme d’habitude les profs des nouveaux cours de la session seront là pour nous en donner un aperçu, et l’on terminera la soirée avec une performance de la sympathique Fanfare d’occasion !
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