Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 20 mars 2023
Le vivant : complexité, biodiversité, relations et expérience.

.

Je fais une pause du journal de bord de mon livre cette semaine pour vous parler d’un cours de l’UPop Montréal qui commence cette semaine. Son titre étant celui de ce billet, il propose donc d’explorer en quatre séances différents aspects des êtres vivants. J’aurai le plaisir de donner la première séance ce mercredi le 22 mars à 19h au café La Brassée, 2522 rue Beaubien Est, à Montréal. J’y aborderai donc la complexité inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante.

Vaste programme, omme le détaille cet extrait du résumé de la séance sur la page du cours du site web de l’UPop :

« Qu’est-ce que les êtres vivants ont de particulier que la matière inanimée n’a pas ? Question fondamentale à poser au début d’un cours qui aspire à explorer différentes dimensions du vivant ! Des premières cellules vivantes à l’apparition des organismes multicellulaires, on verra qu’il s’agit toujours de lutter contre l’entropie, de demeurer un petit îlot d’ordre dans un océan de désordre. On verra aussi quelle est la « recette » de la complexification des systèmes vivants : niveaux d’organisation et propriétés émergentes seront alors au menu. Nous décrirons ensuite l’émergence des systèmes nerveux et leur raison d’être : agir, percevoir, donner du sens pour prédire ce qui va se passer, et donc mieux agir, percevoir, donner du sens, etc.  Ce flux circulaire incessant permet ainsi à chaque organisme de se construire un monde de significations. »

Les trois autres séances porteront sur les trois autres thèmes annoncés dans le titre. C’est Paul Savary, actuellement post-doctorant en écologie à l’Université Concordia, qui nous parlera donc le 5 avril du foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu’on appelle sa « niche écologique ». Il abordera aussi l’impact que les activités humaines ont sur cette biodiversité qui est désormais un enjeu majeur.

La troisième séance, qui sera donnée par Sylvie Lapointe le 19 avril, abordera les relations qu’un être vivant singulier, l’humain, entretient avec tous les autres. On verra qu’en faisant de la « Nature » quelque chose d’extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Complétant présentement une maîtrise en anthropologie sur les agroécologistes au Québec, des exemples tirés de son travail seront présentés.

Et finalement, le 26 avril (donc une semaine plus tard, et non pas deux comme entre les autres séances) la dernière séance abordera l’expérience intime, créatrice et relationnelle du vivant. Une attention soutenue à ce processus expérientiel sensible permet d’en révéler les potentialités créatrices et émancipatrices, qui vont à contrecourant de la dévitalisation qu’est l’absence à soi et au monde qu’entraînent le plus souvent notre société et ses valeurs marchandes. Cette séance sera donnée par Isabelle Miron, autrice de l’essai collectif «L’état nomade» (L’Instant même, 2021) qui aborde ces questions.

Ces séances sont évidemment gratuites comme tous les cours de l’UPop et devraient être enregistrées et mises ultérieurement en podcast audio sur le site de l’UPop. Mais prenez pas de chance et venez en arrivant tôt, le café n’est pas si grand et la bouffe y est excellente !

Du simple au complexe | Pas de commentaires


lundi, 3 mars 2014
Deux habituées de ce blogue revisitées

En cette semaine de relâche où nos périodes de travail sont souvent entrecoupées d’activités avec les enfants, je vous propose de revenir simplement sur deux sujets déjà abordés quelques fois dans ce blogue. Et comme qui dit enfants dit éducation, les deux parlent d’apprentissage. Apprendre sur nous-même en fait, sur notre cerveau et, plus largement, sur la grande famille du vivant dont nous faisons partie.

(suite…)

Du simple au complexe | Comments Closed


lundi, 3 juin 2013
Mieux penser le vivant en utilisant ses mots

Début 2013, Hélène Trocme-Fabre vient de lancer une réédition augmentée de son « Langage du vivant » d’abord publié en 2004. C’est le fruit d’une longue réflexion qui a amené cette linguiste férue de neurosciences à mettre en évidence « l’immense fossé qui sépare nos langues européennes du langage du vivant. »

En clair, les mots que nous utilisons, nous, êtres vivants, pour essayer de nous comprendre, sont très loin des réalités que la biologie et les sciences cognitives contemporaines dévoilent depuis quelques décennies. Et comme le langage demeure le meilleur (ou le moins pire) outil d’accès à la connaissance dont nous disposons, cela pose problème. (suite…)

De la pensée au langage | 1 commentaire