Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 7 mars 2016
Après « L’erreur de Descartes », voici « L’erreur de Broca »

L’erreur est humaine, dit-on. À en croire les titres de certains livres en sciences cognitives, on comprend qu’elle est aussi au cœur de l’histoire des sciences !

Après l’erreur de Descartes (qui avait ignoré la contribution du corps dans la pensée) dénoncée par Antonio Damasio dans son best-seller publié en 1995, voici que le neurochirurgien français Hugues Duffau remet en question la vieille conception localisationniste des fonctions cérébrale dans son livre « L’erreur de Broca » publié en janvier dernier. (suite…)

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lundi, 5 octobre 2015
Si les neurones ne peuvent pas se diviser, comment se fait-il qu’on puisse avoir des cancers du cerveau ?

Mercredi dernier, à l’Université du troisième âge à Valleyfield, je donnais le cours sur la théorie du neurone et tout ce qu’on a découvert depuis les dernières décennies sur les interactions complexes entre les neurones et les cellules gliales de notre cerveau. C’est le cours le où l’on descend le plus bas au niveau moléculaire (jusqu’aux sous-unités du récepteur NMDA, par exemple, dont on sait maintenant qu’elles peuvent se combiner de différentes manières pour modifier la perméabilité du canal…). Ma hantise étant que les gens pensent que finalement « c’est pas si compliqué que ça le cerveau », je me dis toujours lorsque j’ai un public captif pour 8 cours, que mieux vaut leur faire goûter dès le départ à l’incroyable complexité du cerveau, quitte à les perdre un peu. Quand nous abordons plus tard son fonctionnement global en termes de réseaux dynamiques qui oscillent de façon plus ou moins synchronisée (ce qui n’est pas non plus si simple), on est alors plus en mesure de goûter à ce délicieux vertige qui vient en pensant que chacune des 85 milliards de cellules nerveuses et gliales qui produisent ces effets globaux est en soi un monde méconnu d’une complexité à couper le souffle.

Pas étonnant alors que d’excellentes questions surgissent alors dans les cerveaux en face de moi et que je sois bien souvent incapable d’y répondre. Ce fut le cas mercredi dernier avec cette question : si les neurones ne peuvent pas se diviser, comment se fait-il qu’on puisse avoir des cancers du cerveau ? (suite…)

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mardi, 12 juillet 2011
Parler sans aire de Broca

Depuis les observations de Paul Broca dans les années 1860, on sait que le cortex frontal inférieur gauche, aussi appelé « aire de Broca », est fortement impliqué dans nos capacités langagières. D’abord associé à la seule production du langage, son rôle s’est progressivement complexifié. De sorte que les données récentes de l’imagerie cérébrale rendent plutôt caduque la dichotomie initiale d’aire de production et d’aire de compréhension du langage.

Cette vision simpliste est de plus en plus remplacée par une conception plus dynamique du cerveau qui reconnaît des régions spécialisées, mais où les réseaux de neurones sont plus flexibles et peuvent être recrutés selon les exigences de la tâche. (suite…)

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mercredi, 27 avril 2011
Les débuts de la neurochirurgie moderne

La forme la plus ancienne de neurochirurgie est probablement la trépanation, qui consistait à percer le crâne pour permettre aux esprits malins de sortir du cerveau. On a par exemple retrouvé le crâne d’une jeune fille trépané au silex environ 3500 avant J-C. Et ce qu’il a de remarquable, ce sont les marques de cicatrisation qui suggèrent qu’elle aurait survécu à cette trépanation.

La neurochirurgie moderne ne naîtra véritablement qu’à la fin du XIXe siècle, lorsqu’on ouvrira les méninges pour intervenir directement sur le cerveau. Mais les premiers pas de la neurochirurgie furent difficiles : le taux de survie pour toute procédure chirurgicale impliquant l’ouverture du crâne n’était que de 10 % ! (suite…)

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