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mardi, 25 septembre 2018
À propos de la promotion de la culture scientifique : voir l’éléphant dans la pièce

Petit billet d’humeur plus général aujourd’hui. On m’a récemment demandé mon avis sur l’état de la culture scientifique au Québec. Sans doute parce que c’est mon pain et mon beurre d’essayer d’en faire la promotion depuis des années. J’ai répondu honnêtement qu’à mon avis c’était un désastre. Aucun mépris ou condescendance là-dedans, évidemment. Juste un triste constat que je vais tenter d’étayer un peu dans les lignes qui suivent.

D’abord un mot sur la campagne électorale actuelle au Québec qui ne fait que confirmer mon impression : les deux partis se font la lutte en tête des sondages, le PLQ et la CAQ, font campagne sans pratiquement parler d’environnent, alors que notre biosphère s’apprête, selon les scientifiques, à devenir une étuve. Pire, ils fustigent les préoccupations environnementales d’une frange allumée (sans jeu de mot…) de la population (et du parti qui les représente, Québec Solidaire) parce qu’elles s’opposeraient à « l’économie » et aux « jobs ». Alors que ces préoccupations vont exactement dans le sens de ce que préconise par exemple le spécialiste du climat Will Steffen, à savoir “une transformation reposant sur une réorientation fondamentale des valeurs, de la philosophie, du comportement, des institutions, des économies et de la technologie humains”. Et c’est là qu’apparait clairement le désastre dont je parlais quant à la culture scientifique et l’esprit critique de la majorité de la population : dans l’appui massif que ces partis, qui font fi de l’urgence environnementale, s’apprêtent à recevoir… (suite…)

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