lundi, 6 mars 2023
Journal de bord de notre cerveau à tous les niveaux : des cartes cérébrales à différentes échelles
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Étant toujours dans la phase de relecture finale de mon livre jusqu’à la fin du printemps, je continue son « journal de bord » en y publiant certains encadrés qui n’ont pu, faute d’espace, trouver leur place dans le bouquin. Celui-ci entretenant déjà des rapports étroits avec le site web Le cerveau à tous les niveaux et son blogue grâce à différents renvois, cette conversion ne fait donc qu’étendre une approche déjà présente depuis le début du projet. Je poursuis donc aujourd’hui le « nettoyage » du chapitre 5 avec un encadré qui rappelle que lorsqu’on fait la cartographie d’un territoire le moindrement complexe, on fait face à un problème d’échelle. Dans le cas de la cartographie cérébrale, on a des cartes à l’échelle « micro » où l’on a fait des reconstitutions 3D de la manière précise dont s’agencent nos connexions synaptiques, mais qui ne nous permettent évidemment pas d’avoir une idée d’ensemble des grands faisceaux nerveux à l’échelle du cerveau entier. Même chose si on s’élève à un niveau « méso » où l’on a pu tracer le trajet complet d’axones de leur origine jusqu’à leur destination dans le cerveau de souris. On perd alors les détails des connexions fines de chaque neurone. Et à l’échelle « macro », où l’on a pu faire de fines tranches de cerveaux humains entiers et les numériser ensuite pour avoir une carte quand même très précise des moindres noyaux cérébraux, on ne peut pas voir le trajet des axones et encore moins l’emplacement des synapses. Bref, on ne peut jamais tout voir en même temps, mais chacune de ces échelles nous apportent séparément de précieuses informations sur la structure de notre cerveau. (suite…)
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mardi, 3 octobre 2017
Les limites de la cartographie cérébrale
Comme je l’ai présenté ici le 11 septembre dernier, voici le résumé d’un aspect de mon cours #3 de l’université du troisième âge (UTA) donné hier à St-Bruno et demain à Longueuil.
Ce cours était consacré à toutes les techniques de traçage, de coloration ou d’imagerie cérébrale plus modernes qui permettent de dresser des cartes du cerveau humain. Pourquoi des cartes ? Parce que nos fonctions cognitives émergent de l’interaction entre de nombreuses zones cérébrales souvent assez éloignées les unes des autres dans notre cerveau. Comprendre la carte routière que forment nos différents réseaux cérébraux, ou mieux encore, comprendre quelles sont les routes préférentielles utilisées dans telle ou telle situation, voilà des choses qui peuvent nous en dire beaucoup sur la façon dont parle, pense ou agit.
Or cette entreprise de cartographie se heurte à de nombreux problèmes et a des limitations importantes dues à la complexité de l’objet à cartographier. Je rappellerai donc simplement ici deux problèmes et quelques limites inhérentes au projet de « connectome », c’est-à-dire de l’établissement d’une carte de tous les faisceaux nerveux reliant les neurones entre eux dans un cerveau donné. (suite…)
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