Après nous avoir appuyés pendant plus de dix ans, des resserrements budgétaires ont forcé l'INSMT à interrompre le financement du Cerveau à tous les niveaux le 31 mars 2013.

Malgré tous nos efforts (et malgré la reconnaissance de notre travail par les organismes approchés), nous ne sommes pas parvenus à trouver de nouvelles sources de financement. Nous nous voyons contraints de nous en remettre aux dons de nos lecteurs et lectrices pour continuer de mettre à jour et d'alimenter en contenu le blogue et le site.

Soyez assurés que nous faisons le maximum pour poursuivre notre mission de vulgarisation des neurosciences dans l'esprit premier d'internet, c'est-à-dire dans un souci de partage de l'information, gratuit et sans publicité.

En vous remerciant chaleureusement de votre soutien, qu'il soit moral ou monétaire,

Bruno Dubuc, Patrick Robert, Denis Paquet et Al Daigen






lundi, 6 décembre 2010
L’insomnie pour traiter la dépression ?

insomnie-depressionLe manque de sommeil a un effet bénéfique sur la dépression. Voilà un phénomène aussi contre-intuitif que bien documenté par plus de 75 études publiées depuis 40 ans !  S’il n’est pas plus répandu dans l’arsenal de traitement contre la dépression, c’est d’une part parce que l’insomnie prolongée peut également avoir des effets néfastes non négligeables au niveau cognitif; et d’autre part, parce que l’amélioration de l’humeur produite par l’insomnie se dissipe quand on récupère inévitablement le sommeil.

Néanmoins, l’effet est si robuste, rapidement établi et porteur d’espoir que plusieurs recherches sont en cours à son sujet. Certaines semblent par exemple indiquer que l’activité d’une structure cérébrale particulière, le cortex cingulaire antérieur, qui est supérieure à la normale chez les personnes déprimées, se calme après une insomnie.

D’autres se sont intéressées aux antidépresseurs trycycliques qui ont pour effet secondaire de perturber le sommeil paradoxal (ou « REM sleep »). On se demande si l’insomie ne produirait pas son effet de la même façon, en diminuant la durée de ce cycle de sommeil particulier. Des indices génétiques vont en tout cas en ce sens: les risque de dépression sont plus grands dans les familles ayant la particularité génétique rare d’avoir beaucoup plus de sommeil paradoxal que la normale.

i_lien In Sleepless Nights, a Hope for Treating Depression
a_lien Sleep deprivation as a model experimental antidepressant treatment: Findings from functional brain imaging

Dormir, rêver..., Les troubles de l'esprit | Comments Closed


Pour publier un commentaire (et nous éviter du SPAM), contactez-nous. Nous le transcrirons au bas de ce billet.